jeudi 27 mai 2010

Kalathoumi èk la vi II

Flash lights

Toute sa vie, elle avait cru que cette enveloppe charnelle l’enrobait, et que son corps était cette matière substantielle qui lui permettait d’être.

De la lumière au trou noir, entre ici et là bas…

Entre le bien et le mal, il n’y avait qu’une passerelle, une tourterelle, une sauterelle, une coquerelle. De la lumière au trou noir, elle dansait avec l’innocence d’une enfant.

Toute sa vie, elle avait cru que cette enveloppe charnelle l’enrobait, et que son corps était cette matière substantielle qui lui permettait d’exister.

Elle ne savait pas comment faire pour danser de l’obscurité vers la lumière, de la lumière vers l’obscurité, mais elle secouait sa calebasse et faisait vibrer ses épaules et chavirait.

Ses rêves n’avaient pas de fin. Sa quête vers l’amour, vers la quintessence de son âme s’élevait au contact des sphères inconnues de la chair.

Et son esprit aussi rapide que la lumière, voyageait, transcendait le monde, à la rencontre d’esprits comme le sien.

Son corps intangible, elle était ici et là bas, présente puis absente ; invisible matière.

Je erre dit- elle, dans cette fumée nauséabonde où je suis reflet du brouillard. Nous avons cessé d’être esclave de Bourbon en 1848. ET nous continuons cette lente dégression vers notre propre disparition.

Je ne suis plus corps, fumée mais brouillard...Métaphore du vent, je puise ma force dans l’âme, l’absurdité de l’amertume, les inconsistances du corps et la trivialité de la vie.

Métaphore du vent, je veille le jour comme la nuit, où sereine, je m’avance comme une reine dans l’arène obscur de la vie, où je brille et rayonne par mon éclat aussi puissant que le soleil que je défie.

Flash Lights

Kalathoumi èk la vi

Le bien et le mal se donnent à l’un et à l’autre raison, arbitrairement. Le bien rigole lorsque le mal lui caresse les cuisses, et remonte plus haut le long de sa jambe. Le mal fait tellement de bien au bien, que le monde ,s’il n’y avait que bien et mal ne saurait se retrouver. Il y avait le plaisir de la chair, le plaisir de l’âme, celui de l’élévation de l’âme comme le cri matinal du coquelicot nouveau.

Un pas de plus dans cette danse de la calebasse ou le miroir des bassesses de la vie, s’agenouillait et faisait danser ses épaules pour dire au monde : je n’ai pas choisi de vivre ta vie. Je n’ai pas choisi d’être comme toi. Je suis le brouillard, la fumée, le cigare qui te procure ce plaisir et te bouche le poumon et les artères.

Elle avait choisi d’être libre et polluer comme cette fumée, non pas la nature mais le monde de ses envies perverses, de ses envies malhonnêtes, de ses envies naturelles. Elle avait envie d’être elle même aussi puissante que le soleil, créateur de la vie.